Pauline Lagadec
Design graphique
Photographie
À propos
Édition
2020
Carte
Noire
Depuis 1978, Carte Noire anime chaque café grâce à des nuances de noir uniques et expressives.
Ce livre explore le noir dans son intimité la plus profonde à travers différentes nuances et expressions. Parce-que chaque chafé est unique, chaque moment l’est aussi. À travers une journée rythmé au rythme des pauses café, découvrez les plus belles nuances de noir.
Concept créatif, rédaction, photographie, peinture, édition.
Histoire du noir
Par son universalité et son histoire, le noir est une couleur multiculturelle. À la fois sombre et élégant, tragique et poétique, rebelle et modeste, le noir est opposé entre simplicité et complexité. Couleur unique, sombre et explosive, le noir enrobe une multiplicité de nuance, non sans expression. Souvent synonyme de pureté, le noir est universel et pourtant si complexe.
Comme pour chaque couleur, la nature du noir est double. Dans la Bible, il précède toutes les autres. Il est donc primordial, mais révèle d’emblée une connotation négative, car il est ténèbres, mort, néant.
Une ambivalence qui traduit le lexique lorsque le latin ou le vieil anglais différencient noir brillant et noir mat, noblesse et beauté au premier, inquiétude et malheur au second.
Au fil des siècles, il exprime humilité et modestie, l’élégance et la modernité, la rébellion ou l’autorité. Du XIVe au XVIe siècles, le noir devient « une couleur à la mode ». S’il demeure associé à la sorcellerie ou aux pratique du deuil, sa position évolue. Respectable et luxueux, il devient une couleur royale jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Son essor favorise celui de deux autres couleurs : le gris et le violet. Au XVIIe siècles, la révolution culturelle aboutit à une disparition du noir et blanc au sein de la palette chromatique.
L’image gravé et imprimée à l’encre noire sur papier blanc à joué un rôle clé sur cette question. Leur absence dans la composition du spectre de l’arc-en-ciel par Isaac Newton, la photographie qui oppose noir et blanc, en sont aussi les raisons.
Le noir fait écho à différentes époques : le temps du charbon et des usines, ou bien encore celui de l’automobile. Il réunit les tendances les plus extrémistes : le fascisme et l’anarchisme. Le noir devient tragique, poétique, moderne, luxueux et transgressif. Son sens est désormais plurivoque.
Sources : Noir, Michel Pastoureau
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